Panique à la gare.

Cela faisait déjà deux heures que je tenais la chandelle à Anthony et sa jolie, magnifiques, et exquise conquête… Une pauvre débile sortit d’un trou perdu dans les entrailles pourrit de la ville qui avait la chance de manger avec le plus gros caïd du coin. Enfin, c’était l’impression que ça donnait. En vrai, il faisait ça uniquement pour débusquer les ennemies qui voulaient sa tête. Et moi, j’étais là pour en finir le plus discrètement possible.

La fille n’était que secondaire dans l’histoire… Pathétique, mais amusante, Suffisamment en tout cas pour me faire tenir deux heures debout ou assis à leur table. Quand venait l’ennui je passai lentement ma main droite sur la cuisse de la demoiselle pour la taquiner, ce qui la faisait sursauter et rougir. Mon regarde se dirigeait ensuite vers Anthony qui avait l’air de savoir déjà ce qui se tramer… Y’a pas à dire, être invisible ça a du bon.

En général, quand tout va pour le mieux, les gens sont contents, mais y’a toujours un moment ou tout bascule, sans prévenir un gros danger nous tombe dessus et c’est la fin de la bonne journée et de la bonne humeur. C’est exactement ce qui allait suivre les 30 prochaine secondes au moment où le train arrive à destination. Dans un mouvement de panique une dizaine de gens pénètrent dans le café en criant comme des damnés se bousculant les uns les autres.

D’après les dires d’une certaine personne c’était l’anarchie à la gare, des morts et des blessés partout. Je scrute un peu le café à la recherche d’Anthony, le petit mouvement de foule inattendu nous a séparé l’espace d’un instant. Je me dirige alors vers lui puis désactive mon pouvoir. « Il semblerait que... Ton plan cul soit parti en couille, très cher. » j’éclate de rire après ce jeu de mot pourrit.

Quelques blessés se tordait de douleur par terre, ça avait l’air plutôt grave pour certains. C’est en les enjambant un à un que je m’approche du bar pour me servir un bon café bien chaud. « Il est bien sûr évident que le mieux pour le moment est de rester enfermer ici à quelques mètres de la gare… L’endroit qui, justement vient de se faire attaquer par je n’sais quoi ou qui… » Je marque ensuite une petite pause pour boire une gorger de mon café. « Mais bon, qui suis-je pour juger votre intelligence remarquable, hein ? » Je continue de boire mon café en regardant tout le monde.

Bizarrement, en disant cela plusieurs personnes sortent en courant du café était-ce de la peur ? En à peine quelques secondes plus tard des coups de feu retentissent à nouveau. « Whaoh, ça c’est ce qu’on appelle des victimes collatérales. » dis-je en riant. Je pose ma tasse de café au comptoir puis pousse un long soupire. « C’est moi ou… Il fait chaud tout d’un coup ? »

Panique à la gare.

Tien ! Aujourd’hui, Anthony semble d’humeur curieuse. C’est bien la première fois que je le vois s’intéresser à ce genre de chose, lui qui d’habitude s’en fiche des affaires des autres, là, il a l’air déterminé. Je pouffe légèrement de rire en le regardant lui et les deux jeunes filles qui elles aussi étaient partante pour sortir et partir vers le danger.

« Ça a l’air très excitant comme programme, je ne peux que te suivre. » dis-je en souriant.

Je me rapproche du petit groupe qui venait de se former en évitant les pauvres blessés par terre. « Courage, y’a bien quelqu’un qui finira par vous trouver… Maintenant reste plus qu’à prier pour que ce soit les secours. » je lève mon pouce en l’air en guise de courage avant prendre un morceau de gâteau laisser sur la table et de sortir pour rejoindre les autres qui étaient déjà en direction de l’enfer. À l’extérieur, une ambiance très chaleureuse est présente. Des cadavres et du sang partout. Le rugissement des coups de feu résonnant encore mais cette fois c’était vers l’académie.

« Eh ben… ils n’y chont pas aller de mains mortes. » la crème du gâteau reste collée sur mes doigts et sur ma joue. Dans ma tête je me dis que je ne veux surtout pas le gaspiller. Mais lécher mes doigts devant des personnes que je ne connais pas... ? Non, un minimum de bonnes manières tout de même...

J’éclate de rire puis lèche mes doigts tranquillement sans aucune gêne, qui suis-je pour avoir honte, sérieusement. Alors, mes pas se font discrets. Un doux sourire perfide dessiné sur mes lèvres. Je m’approche doucement de la petite blonde « Hello, je peux savoir ton prénom et tes mensu- Motivation ? Où juste ton prénom aussi ça peut marcher. »